Trop souvent, l’image de nous que reflète le miroir est bien loin de nos aspirations. Et c’est fréquemment les excès de poids qui nous occasionnent le plus de contrariétés. Par chance, nous avons la possibilité de recourir à plusieurs solutions pour vaincre notre surcharge pondérale. Si spécialistes et autres webzine de santé fourmillent de régimes en tout genre, une formule attire notre attention : la diète protidique.
Qu’est-ce que c’est ?
Comme son nom le sous-entend déjà, ce régime privilégie la consommation de protides au détriment des autres nutriments (les lipides et les glucides). Ce genre de diète est apparu dans les années 1960. Depuis, son ambition est restée la même, celle de profiter des avantages d’un jeûne complet, en l’occurrence l’amaigrissement rapide et cela sans avoir à en redouter les risques à savoir la fonte des muscles ou les différents troubles ou accidents cardiaques. Parfois qualifié d’hyperprotidique, ce régime préconise l’appauvrissement des apports en calories qui est comblé proportionnellement par les protéines. Cette insuffisance pousse alors l’organisme à puiser dans les réserves de graisse et la quotité adéquate de protéine s’occupe de prendre soin de la masse maigre notamment les muscles. En dehors des aliments habituellement riches en protéines comme la viande, les oeufs et le poisson, les protéines peuvent se présenter sous forme de substituts de repas en poudre ou de boissons. Il est bon de savoir que ce régime est incompatible aux personnes très actives, qui bougent beaucoup et/ou qui s’adonnent à une ou des pratiques physiques car ce régime fragilise le corps qui est facilement enclin à l’essoufflement.
La diète protidique, comment ça fonctionne ?
Le principe fondamental de ce régime n’ayant pas besoin d’être explicité outre mesure, ce qui nous intéresse le plus est son mécanisme et tout ce qu’il implique.
L’efficacité
Ce régime respecte bien sa promesse d’amaigrissement et agit avec efficience à partir des premiers jours. Pendant la première semaine, la perte de poids est spectaculaire et l’on peut perdre jusqu’à 5 kilos. Pour la suite, l’amaigrissement se fait plus progressive, il est de l’ordre d’environ huit à douze kilos en trois ou quatre semaines.
La nourriture
Les fringales et autres sensations de faim disparaissent à partir du troisième ou du quatrième jour, elles laissent place à une agréable sensation de bien-être. Attention, cette dernière se dissipera aussi rapidement qu’elle est apparue si nous ne ménageons pas nos efforts car il ne faut surtout pas oublier que le régime nous rend vulnérable et très sensible à la fatigue. D’autres part, il faut en convenir, nous ne mangeons pas de vrais aliments mais plutôt des ersatz. De plus, ces substituts de repas ont souvent des piètres goûts et même lorsque leurs saveurs sont améliorées par différents additifs, ils ne remplaceront jamais un plat gastronomique. Attention, pour veiller au bon fonctionnement de l’organisme, il est important de boire beaucoup d’eau. Enfin, il est inéluctable que l’on soit portés pendant la durée le régime d’éviter de prendre des repas avec des personnes qui ont un régime « normal » au risque de succomber à la tentation et de faire écrouler les progrès déjà effectués.
La durée
Le régime débute par un régime hypocalorique classique. Seront donc apportées 1000 calories par jour durant un laps de temps allant de deux à huit semaines. Après cela, la diète protéique sera exclusive pendant trois à quatre semaines. Une alimentation dite « normale » est prise ensuite de manière progressive, les apports sont accrus petit à petit. On ajoutera ainsi 200 à 400 calories toutes les deux semaines. Il est vivement conseillé de ne pas prolonger une diète protéique au-delà de quatre semaines et si nous sommes « obligés » de le reprendre, il est avisé d’adopter un régime moins draconien pendant deux mois au minimum.
Il a bien été constaté que si l’on ne fait pas attention, les kilos reviennent très très rapidement après une diète protidique, c’est dans cette optique même que ce régime, comme tous les autres, doit être pris comme point de départ d’une prise en main durable par rapport aux habitudes d’alimentation.
Les suites
Du côté physique, le poids qui a été perdu au cours de la diète correspond à plus de 80 % à du tissu adipeux et il faut se rendre à l’évidence que même si les protéines limitent la perte des muscles et des viscères, environ 15 % de ces derniers ont été quand même perdus et cela diminue en conséquence la valeur de la dépense énergétique du métabolisme de base. Pour s’adapter, le corps brûle alors moins de calories comme pour se protéger d’une éventuelle autre diminution de la masse maigre. Ce phénomène peut ralentir la perte de poids et nuire à la stabilisation pondérale. De plus, la réintroduction des divers aliments qui ont été évités pendant la diète protidique peut être sujette à de multiples complications telles que les compulsions alimentaires qui ne sauraient qu’être à l’origine d’une nouvelle reprise pondérale. En définitive, tout cela peut avoir des répercussions néfastes sur le psychisme. La motivation première peut alors disparaître et la dépression peut être au rendez-vous, cela souligne le fait que pendant un régime, il est très important de se faire suivre par un spécialiste.
Nos kilos en trop sont souvent dus à un déséquilibre dans notre alimentation. Pour remédier à cette instabilité, il s’avère plus que judicieux de corriger nos erreurs diététiques. Si la diète protidique nous fait perdre du poids en quelques jours seulement, il faut réaliser que les kilos reviendront à la charge à la fin du régime si l’on ne fait pas attention à son alimentation. C’est ainsi que l’on prendra la ferme résolution de changer définitivement nos habitudes alimentaires et pourquoi pas notre hygiène de vie elle-même : nous mangerons donc plus équilibré, que ce soit du point de vue qualitatif que quantitatif et nous nous adonnons à une activité physique pour prendre soin de notre physique et de notre santé
Laisser un commentaire